Résumé
L’histoire surréelle et poétique d’un jeune homme idéaliste et inventif, Colin, qui rencontre Chloé, une jeune femme semblant être l’incarnation d’un blues de Duke Ellington. Leur mariage idyllique tourne à l’amertume quand Chloé tombe malade d’un nénuphar qui grandit dans son poumon. Pour payer ses soins, dans un Paris fantasmatique, Colin doit travailler dans des conditions de plus en plus absurdes, pendant qu’autour d’eux leur appartement se dégrade et que leur groupe d’amis, dont le talentueux Nicolas, et Chick, fanatique du philosophe Jean-Sol Partre, se délite.
Avis CinéSam (film vu le : 27/04/2013)
Pas facile de transposer à l’écran le roman de Boris Vian paru en 1947. Charles Belmont s’y était déjà essayé en 1968 et n’a pas rencontré de franc succès (je n’ai pas vu sa version cependant…il est donc un peu déplacé de juger ou comparer…) ; cette nouvelle tentative remise au goût du jour est plutôt une réussite à mon sens. Pour une fois (!) j’ai lu le roman avant – il y a plusieurs années… – et je peux donc comparer et juger.
Un mot résume bien cette réalisation : surréaliste. L’histoire est fidèle a l’esprit du roman (pianocktail, biglemoi, …), avec quelques trouvailles anachronico-actuelles (Google, GSM…), l’absurde est au rendez-vous toutes les cinq minutes.
Si la première partie est très colorée, lumineuse, à partir de la moitié et jusqu’à la fin tout change peu à peu : l’image devient terne, grise, pour finir en noir et blanc, ce qui laisse vraiment transparaître la dégradation du monde autour du personnage principal. Michel Gondry aime le « bricolage », il est connu pour cela. La technique d’animation en stop-motion est souvent employée ici. Les décors, les costumes et les effets spéciaux sont réussis, dans cet esprit bricolage. Le passage de la danse du biglemoi, entre autres, est assez rigolo. Du côté des acteurs, j’ai trouvé Romain Duris et Audrey Tautou pas mauvais mais assez lisses ; heureusement Omar Sy et Gad Elmaleh relèvent un peu le niveau. On saluera aussi Philippe Torreton en guest star dans le rôle de Jean-Sol Partre…La musique jazz est emblématique, Duke Ellington est mis en avant, tout comme dans l’œuvre de Vian.
Petit bémol, quelques moments mettent mal a l’aise, certains passages sont hard : la patinoire, l’arrache-cœur,… mais ne sont pas gore pour autant. Les lecteurs des écrits de Vian ne seront pas trop surpris.
De nombreux thèmes sont abordés, et je ne vais pas refaire ici le cours de littérature de l’enseignement secondaire, dans lequel la majorité (la totalité?) d’entre nous avons étudié « L’Ecume des Jours » en long et en large…
En résumé il s’agit d’un bon film, à réserver cependant à un public qui aime le surréalisme !
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