Résumé
Dans un futur proche, les humains et l'intelligence artificielle (IA) se livrent une guerre sans merci. Joshua, un ex-agent des forces spéciales fragilisé par la disparition de sa femme, est recruté pour traquer et neutraliser le Créateur, l'insaisissable architecte d'une IA avancée à l'origine d'une arme qui pourrait mettre fin à la guerre... et détruire l'humanité tout entière. Avec l'aide d'une unité d'agents d'élite, Joshua traverse les lignes ennemies et pénètre au coeur de leur dangereux territoire. Il découvrira bientôt que l'arme funeste qu'il est chargé de détruire n'est autre qu'une intelligence artificelle supérieure qui a pris les traits d'un jeune enfant...
Avis CinéSam (film vu le : 09/10/2023)
À l’heure où les IA se développent, une œuvre comme The Creator (Le Créateur) est tout à fait d’actualité, même s’il s’agit évidemment de science-fiction. Le film n’a pas bénéficié de beaucoup de publicité, il passe un peu inaperçu aux yeux du grand public, alors que la S-F est déjà une catégorie cinéma « de niche » si j’ose dire. Ayant choisi la séance en IMAX au Kinépolis Bruxelles et bien que le film ne soit pas prévu pour le format IMAX, j’ai quand même bien aimé, cela faisait quelques temps que je n’avais plus vu de projection sur écran géant.
J’ai apprécié l’originalité du scénario, évidemment on peut détecter des inspirations par-ci par-là, j’ai pensé bien sûr à District 9 ou Elysium (N. Blomkamp), ou à A.I. (S. Spielberg) pour la proximité des thématiques, mais aussi à Star Wars par les énormes structures, les beaux paysages et les plans très cinématographiques. La griffe du réalisateur Gareth Edwards (Rogue One) est bien visible.
Dans cette histoire qui n’est certes pas parfaite, j’ai bien apprécié que l’US ARMY soit l’antagoniste, contrairement à beaucoup d’autres films dans lesquels les dirigeants de l’armée américaine sont dépeints en héros sauveurs du monde. Aussi, le « Créateur » dont il est question n’est pas ce à quoi je m’attendais en voyant la bande-annonce, donc ce fut une bonne surprise.
Côté acteurs aussi c’est très bien, J.D. Washington incarne l’humble héros-soldat brillamment, sans trop de clichés et avec beaucoup de bienveillance, Gemma Chan a un plus petit rôle, néanmoins important, et parmi tou.te.s les autres comédien.ne.s, une jeune actrice prometteuse : Madeleine Yuna Voyles, qui est au centre du récit et est complètement bluffante.
Qui dit science-fiction dit souvent effets spéciaux, ici ils sont vraiment très réussis je trouve, ce n’est pas tellement étonnant quand on voit qu’ils sont de ILM (Industrial Light&Magic), société créée par Georges Lucas en 1975 (clin d’œil à un running gag de La Suite de Trop…) et qui a été récompensée de nombreuses fois pour leur travail sur les effets visuels par une quinzaine d’Oscars et une vingtaine de nominations.
Fait étonnant, les explosions dans The Creator m’ont paru plus belles et plus cinégéniques que dans Oppenheimer…un comble ! De façon générale l’esthétique du film est très belle dans son genre « semi-post-apocalyptique », un peu sale, dans lequel on voit des objets et bâtiments futuristes vieillis, et où les luttes de classes et la guerre sont présentes.
Un petit bémol toutefois : cet univers serait davantage plus plausible dans un futur plus lointain que 2065, cette date me paraît trop invraisemblable et trop proche.
La réalisation a le mérite de poser des réflexions sur les IA, il n’est pas question de ChatGPT, je vous rassure… et aussi une autre réflexion corollaire : le motif de la guerre dans l’histoire repose sur…une fake news ! Comme quoi il faut y faire attention dans notre monde réel afin que cela ne nous mène pas à ces extrêmes.
J’ai beaucoup aimé la musique, signée Hans Zimmer, lové dans un thème du « Clair de lune » de Claude Debussy qui ouvre et ferme le métrage. La fin est émouvante.
Il m’avait semblé avoir entendu ou lu que les critiques n’étaient pas très bonnes envers The Creator. Un coup d’œil au box office nous informe qu’il a déjà rapporté à l’international plus de 60 millions de dollars à l’heure d’écrire ces lignes (soit après 2 semaines d’exploitation), or le budget de production est estimé à 86 millions, donc à mon sens, ce sera rentable dans quelques temps.
Peut-être le timing de la sortie n’était pas optimal (27 septembre 2023), pour un blockbuster c’est un choix curieux en effet. J’ai pourtant passé un excellent moment de cinéma, et si vous êtes fan de SF, je vous invite à le voir et à l’apprécier.
Autre avis
Avis de Thibaut Scohier de Surimpressions
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