Résumé
Depuis qu’il a perdu sa femme, Andrew Blake n’a plus le cœur à rien. Un ultime élan le pousse à quitter Londres pour retourner en France, dans la propriété où il l’avait rencontrée. Ce voyage vers le souvenir des jours heureux ne va pas du tout se passer comme prévu…Pour rester au domaine de Beauvillier, Blake se retrouve condamné à jouer les majordomes à l’essai. Entre Mme Beauvillier, la maîtresse des lieux au comportement aussi étrange que ses relations, Odile, la cuisinière au caractère bien trempé, Philippe, l’intendant un peu frappé qui vit en ermite au fond du parc, et Manon, la jeune femme de ménage dont le destin bascule, Blake découvre des gens aussi perdus que lui. Face à eux, dans cet endroit à part, cet homme qui n’attendait plus rien de la vie va être obligé de tout recommencer…
Avis CinéSam (film vu le : 20/11/2023)
L’auteur Gilles Legardinier met lui même en scène son propre roman, comme cela était le cas pour Presque (A. Jollien et B. Campan, 2022) ou La dégustation (Y. Calbérac, 2022) entre autres. Ce procédé a le mérite d’assurer une fidélité de la vision du scénariste par rapport au film, toutefois comme ce n’est pas le métier de base, cela peut parfois être moins bien qu’avec un cinéaste renommé.
Ici l’ensemble n’est pas trop mauvais, l’histoire est originale, tirée du roman donc, les personnages sont attachants et évoluent dans un cadre magnifique : le domaine du Bois Cornillé, en Bretagne. Je pensais qu’il pouvait s’agir du même château que celui vu dans « Le Manoir« , mettant en scène plusieurs Youtubeurs. Après vérification, il s’agit d’un autre, celui de Guertechin, en Wallonie (Belgique), donc rien à voir !
Le français de John Malkovich est un peu pénible au début avec son accent anglais prononcé, et puis on s’y habitue. Le comique dans l’histoire repose principalement sur cet aspect et sur le côté « pince sans rire » et le flegme britannique. Sans cela, tout le côté humoristique tombe à l’eau et l’histoire serait triste. Quelques scènes font allusion aux clichés, aux taquineries sur ce que les britanniques disent des français et inversément.
Le chat Méphisto (Nouchka) est sympathique mais vu l’importance qu’on lui donne, je m’attendais à une autre révélation, davantage en rapport avec un secret du château. Le « buildup » est vite retombé, un peu comme un soufflé…
Fanny Ardant est fidèle à elle-même, Émilie Dequenne est un peu rude, Philippe Bas et Eugénie Anselin sont excellents. Je regrette qu’on ne comprenne parfois qu’à moitié les motivations (profondes) de certain personnages…ou alors c’est moi qui n’ai pas bien compris ?
Le titre « Complètement cramé » est présenté comme une évidence, et l’expression se retrouve dans les dialogues – heureusement – mais à ma connaissance ce n’est pas une expression très courante, du moins en Belgique, et il me semble qu’en France aussi…non ?
La fin survient assez brutalement, elle ne m’a pas satisfait… Je n’ai toutefois pas passé un mauvais moment, le film est plutôt agréable et positif, c’est pourquoi je lui attribue une cote au-dessus de la moyenne.
Autre avis
Aucun autre avis actuellement. Voulez-vous soumettre le vôtre ? Cliquez-ici !
Critiques en ligne
Bande-annonce et lien Plex
Fiche du film sur les sites grand public