Résumé
Au tournant des années 70, dans un village minier du désert d’Atacama, au Chili, Medardo, Maria Magnolia et leurs quatre enfants se passionnent pour le cinéma. Mais lorsque le père est accidenté à la mine, l’argent se fait aussi rare que les séances de cinéma. Jusqu’au jour où Medardo décide que chacun de ses enfants ira voir un film et le racontera en rentrant à la maison. À ce jeu-là, c’est la cadette qui est la meilleure. Maria Margarita deviendra la raconteuse de films de sa famille et très vite celle de son village. Jusqu’à ce que des événements personnels, mais aussi historiques, viennent modifier le cours de sa vie et du pays.
Avis CinéSam (film vu le : 08/06/2024)
En voyant l’affiche et la bande-annonce de ce film, j’ai toute de suite pensé à Cinema Paradiso, ou plus récemment à The Fabelmans.
Pour l’anecdote, c’est le logo du distributeur Paradiso Film Entertainment qui est apparu au début…il n’y a pas de hasard ! Dans la salle de la séance où je suis allée, moins d’un mois après sa sortie, il n’y avait que 3 personnes, dont moi… le film n’a pas eu de publicité ou très peu, et comme il est en espagnol sous-titré, il attire moins le grand public.
Nous sommes dans le désert de l’Atacama au Chili, en 1966. Les mines de salpêtre font la richesse économique de la région et du pays. On suit une famille, dont le père, ouvrier à la mine, est grand amateur de cinéma, comme le reste de sa famille. Chaque dimanche ils se rendent dans la salle près du village minier, regardent le film puis plus tard en discutent ensemble, à table ou à d’autres occasions.
Malheureusement un accident contrait le père à rester à la maison, et l’empêche de se rendre au cinéma. Dès lors les enfants iront chacun à leur tour, un à la fois pour économiser, et viendront raconter le film au reste de la famille. J’ai noté une citation du personnage du père qui me semblait intéressante : « On est faits de la même étoffé que les films ».
J’ai relativement bien apprécié l’histoire, toutefois pas autant que Cinema Paradiso, car les contextes sont différents. La musique est très « cinégénique » si je puis dire, dans l’esprit du cinéma des années 60-70. D’ailleurs beaucoup de références aux productions de cette période sont mentionnés par les personnages, ou affichés à l’écran.
Le contexte politique au début de années 1970 au Chili est bien sûr évoqué, avec le coup d’état de Pinochet sur Allende et les répercussions sur le pays.
Dans ce contexte historique, les acteurs et actrices sont formidables. Si le talent des acteurs confirmés comme Bérénice Béjo et Daniel Brühl n’est plus à démontrer, les jeunes comédien.nes tirent également leur épingle du jeu, notamment les deux qui interprètent Maria Margarita à deux âges différents (Alondra Valenzuela et Sara Becker).
Quelques légères scènes de tabagisme ont obscurci le tableau, mais je ne peux pas en vouloir à la réalisatrice danoise Lone Scherfig, car on fumait beaucoup à cette époque, d’autant plus dans les milieux ouvriers. Aucune mention à ce propos à la fin du générique, comme souvent.
En conclusion je dirais qu’il s’agit surtout d’une histoire sur l’amour du cinéma, mélangée à des choix de vie…avec la présence de quelques thèmes sociaux forts (du syndicalisme par rapport au travail dans les mines, jusqu’au viol…)
Il me semble qu’il y a quelques Incohérences, par exemple pour la croissance des enfants et la temporalité des événements. Et autre chose : on n’entend plus parler du frère en prison…qu’est-il devenu ? Peut-être le montage a-t-il évincé certaines scènes.
La fin pour moi est un peu décevante, je me suis demandé s’il s’agit d’une histoire vraie, car c’est tout à fait vraisemblable. Après recherches (car je ne me souviens pas l’avoir vu écrit au générique), l’histoire est inspirée par un roman de l’écrivain chilien Hernán Rivera Letelier. Si vous en avez l’occasion, je vous invite à regarder cette jolie histoire.
Autre avis
Aucun autre avis actuellement. Voulez-vous soumettre le vôtre ? Cliquez-ici !
Critiques en ligne
Bande-annonce et lien Plex
Fiche du film sur les sites grand public