Résumé
Anora, jeune strip-teaseuse de Brooklyn, se transforme en Cendrillon des temps modernes lorsqu’elle rencontre le fils d’un oligarque russe. Sans réfléchir, elle épouse avec enthousiasme son prince charmant ; mais lorsque la nouvelle parvient en Russie, le conte de fées est vite menacé : les parents du jeune homme partent pour New York avec la ferme intention de faire annuler le mariage...
Avis CinéSam (film vu le : 01/11/2024)
Anora a reçu la Palme d’Or au Festival de Cannes 2024, et après l’avoir vu, je comprends pourquoi. Le réalisateur et scénariste Sean Baker fait rencontrer deux mondes opposés : l’oligarchie russe et la classe populaire de Brooklyn. J’y fais un petit parallélisme avec la Palme d’Or 2019 : Parasite, car tous deux montrent des travers de riches…
L’histoire d’Anora est réaliste et très moderne, on pourrait la qualifier de Pretty Woman remise au goût du jour, toutefois ici on est dans la romance dramatique. Cela n’empêche pas quelques moments comiques, de par les situations ou les réactions des personnages. De New-York à Las Vegas, on passe par des boîtes de nuit, des bars de strip-tease, et un manoir luxueux.
Dans les côtés négatifs m’est tout de suite apparu le nombre de cigarettes à l’écran ; évidemment cela n’apporte rien à l’histoire si ce n’est la crédibilité des milieux représentés. J’ai cependant apprécié la modernité avec des cigarettes électroniques aussi. Il est aussi question de prostitution et ce milieu est souvent associé aux drogues et à l’alcool ; qui sont moins représentés mais bien présents.
Une autre chose qui m’a un peu dérangés sont les scènes où plusieurs acteurs parlent en même temps lors de scènes de confrontations ou disputes. Certes c’est fait exprès et donne du stress au spectateur et contribue au maintien de la tension et au rythme ; toutefois cela m’a mis mal à l’aise.
Ce n’est pas vraiment très important mais je me suis demandé pourquoi le personnage n’aima pas son prénom, Anora ? Elle insiste pour qu’on l’appelle plutôt « Ani » mais n’en donne pas la raison.
Dans les aspects positifs les acteurs jouent très bien, en particulier Mikey Madison qui est formidable en Anora. Les autres, femmes ou hommes, sont peu connu.es mais gagnent à l’être car très crédibles chacun.e dans leur rôle.
J’ai apprécié aussi le soin que le film a de placer les sous-titres FR/NL sur le côté lorsqu’un personnage apparaît de l’autre côté de l’écran, afin de le mettre en évidence et que les sous-titres n’empiètent pas trop sur l’image. On ne voit pas ça dans beaucoup de long-métrages, pour moi c’est une marque de respect du spectateur.
En conclusion, pour passer un bon moment cinéphile devant une histoire moderne et prenante, je vous encourage à aller voir Anora.
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