Argylle
Une fois que vous aurez donné votre langue au chat, ne partagez pas le secret.
Résumé
Elly Conway est une romancière spécialisée dans l'écriture de romans d'espionnage mettant en scène un agent secret fictif nommé Argylle. Cette femme très introvertie quitte rarement son domicile. Elle se retrouve liée aux activités d'un sinistre syndicat criminel clandestin et est secourue par un espion nommé Aiden. Elly et son chat bien-aimé Alfie sont alors plongés dans un monde secret où la fiction de ses romans rejoint la réalité y compris même qu'elle découvre que l'agent Argylle existe pour de vrai.
Avis CinéSam (film vu le : 09/02/2024)
Argylle est une comédie d’action – espionnage, le genre dans lequel les musiques sont plaisantes (du Barry White dans les premières secondes : je dis oui, ça m’a donné le sourire) ou légères, en décalage avec les combats pour les rendre moins violents.
Ce qui caractérise l’histoire écrite par Jason Fuchs, ce sont les twists, les rebondissements en cascade. L’expression « les apparences sont trompeuses » est un fil rouge pour toute la séance, pour notre plus grand plaisir !
D’un point de vue esthétique, les plans sont jolis et travaillés, j’ai trouvé qu’il y avait de l’originalité dans les scènes d’action, ce sont des scènes bien chorégraphiées, avec quelques ralentis, on reconnaît le style de Matthew Vaughn.
D’ailleurs dans la scène mid-credits de la taverne, on peut apercevoir un petit clin d’œil à Kingsman, du même « Matthew Vaughn-verse » si j’ose dire. La présence de Samuel L. Jackson, renforce aussi cette impression de même univers, quant bien même il ait un rôle tertiaire.
Le casting est très convainquant, Bryce Dallas Howard et ses yeux malicieux réservent une grosse surprise que je ne dévoilerai pas ici. Si Henry Cavill et Dua Lipa sont écrits sur l’affiche, le premier a un moins grand rôle qu’on peut le croire, et la seconde apparaît seulement quelques minutes.
En fait l’annonce de leur présence est à l’image du film : il comporte quelques exagérations dont certaines sont tirées par les cheveux (l’hélicoptère lors de la danse, le chat dans le sac à dos qui y reste des heures sans broncher…), mais ça passe encore, la suspension d’incrédulité peut fonctionner car ces éléments hors du commun sont plutôt bien amenés.
Une chose qui n’a pas été expliquée est la scène où le chat sort ses griffes de nulle part à un moment clé, alors que rien ne le laissait présager, c’est un deus ex-felina si j’ose me permettre ce jeu de mots farfelu.
Aussi j’ai cru voir une toute petite référence au « fusil de Tchekhov », avec une arme nommée Clementine, mais l’utilisation a été soit réécrite, soit coupée au montage ; ou bien c’est moi qui crois alors que ce n’est pas le cas…de même en réfléchissant un peu, on peut se dire qu’il y a quelques incohérences, mais bon, ça passe !
Chose intéressante : il n’y a pas de références au tabagisme de quelconque façon, pourtant il aurait été facile d’en intégrer durant des scènes de dialogue de l’antagoniste, le décor de son repaire s’y prêtait bien. Je n’ai toutefois pas vu de phrase à la fin du générique qui confirme l’absence de lien avec l’industrie.
Dans ce genre de film, les effets spéciaux numériques sont nombreux bien évidemment. Ici ils sont dans une ambiance lumineuse globalement, avec peu de lumière naturelle, ce qui les souligne davantage sans pour autant sortir le spectateur lambda de l’histoire ; tandis que les cinéphiles à l’œil aguerri verront certainement les fonds verts…
Globalement le scénario a un bon rythme, on n’a pas le temps de s’ennuyer, bien que le temps de la séance est un peu trop long (2h20). On pourrait alléger de 10-15 min sans retirer les qualités au long-métrage : des bons moments de comédie, j’ai beaucoup ri.
Argylle est donc une bonne surprise, dans son genre, il modernise en quelque sorte la saga des « James Bond » parfois un peu poussiéreux.
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