Résumé
Jacq Vaucan, un agent d'assurance de ROC robotics corporation, fait des tests sur des robots. Ce qu'il découvre va avoir de profondes conséquences sur l'avenir de l'humanité.
Avis CinéSam (film vu le : 14/05/2021)
– « C’est scandaleux ! »
– Eh oui, la semaine dernière il n’y a pas eu de critique car je n’ai pas eu l’occasion de regarder de films…
– « C’est honteux ! »
– Oui j’étais pas mal occupé la semaine dernière dans mon travail et dans des activités annexes. J’ai regardé des épisodes de séries (ce qui prend infiniment plus de temps que les films !), et j’ai fait l’impasse sur les films. Pardon ! En contrepartie une bonne nouvelle a été annoncée en France et en Belgique : la réouverture des cinémas pour début juin 2021 (j’espère ne pas porter la poisse en annonçant cela ici) ! Et l’avis ci-dessous est plus long que d’habitude en guise de compensation, chers lecteurs !
Dans ma longue liste de films à voir, mon dévolu s’est porté sur de la science-fiction, mon genre de prédilection. Comment ce titre s’est retrouvé dans ma liste, je ne m’en souviens plus , surtout qu’il n’est jamais sorti en Belgique ni en France. Ce qui compte c’est qu’ « Autómata » parle de robots, un des thèmes que j’affectionne particulièrement. Parfois on découvre des pépites méconnues, parfois pas. Je suis un peu mitigé sur « Autómata ».
Dès les scènes avant le générique, on a un résumé de ce qui s’est passé sur Terre après 2030. En résumé, une apocalypse est survenue à cause d’éruptions solaires et les humains ont créé des robots Pélerin-7000 (Pilgrim-7000 en anglais) qui sont chargés de protéger les humains et obéir à leurs ordres par des protocoles dans leur programmation. J’ai immédiatement établi un lien entre ces protocoles et les lois de la robotique d’Asimov, c’est à peu près la même chose bien qu’il y ait des nuances.
Ensuite on a un générique composé de plans en noir et blanc posant le contexte de ce qu’est la vie sur terre actuellement, la cohabitation entre humains et robots de façon pacifique, sur une musique classique plutôt élégante.
Bref, ça démarre bien, j’accroche à l’idée, la réalisation a l’air intéressante, surtout car vous savez, chers lecteurs fidèles de CinéSam, que j’ai une fascination pour les robots, pour la manière dont ils sont représentés en fiction et comment l’histoire à leur sujet est abordée.
Un parallélisme avec I, Robot ou A.I peut être rapidement établi, et comme dans les nouvelles d’Asimov, tout l’intérêt du scénario repose sur un grain de sable dans la machine bien huilée, si j’ose dire ; dans ce cas-ci : une anomalie dans les protocoles de sécurité des robots. Je n’en dis pas plus à ce sujet, j’ai vu là pas mal d’originalité, ce sont les aspects positifs. Je précise qu’à aucun moment on ne voit un robot faire du mal à un humain, bien au contraire.
Au casting on trouve des pointures : Antonio Banderas, Dylan McDermott et Melanie Griffith (qui est plutôt dans un second rôle, on la voit 10 minutes tout au plus et son arc narratif est très pauvre…). Les autres rôles sont anecdotiques, car ce sont bien les robots Pélerins qui sont au centre de l’intrigue.
Le film est sorti il y a 6 ans, et les effets spéciaux sont plutôt bien foutus. Les robots sont très réalistes, les CGI vraiment très peu visibles s’il y en a, franchement c’est du beau travail.
Je me suis demandé si les hologrammes (moins bien aboutis pour le coup) que l’on voit dans la première partie sont juste là pour donner un aspect un peu plus futuriste, je pensais qu’ils allaient avoir une utilité plus tard mais on ne les a plus vu ensuite. On aurait donc pu s’en passer…
Les décors poisseux de la ville, allant de pair avec les appartements aseptisés en béton tranchent avec l’aridité du désert, montrant des paysages post-apocalyptiques assez réussis. La bande son plutôt discrète fait le job, sans être extraordinaire, à part pour le générique d’intro comme dit plus haut.
Côté scénario, l’enquête policière aboutit sur des aspects psychologiques, rappelant sans conteste une dimension prométhéenne, mélangée à l’adage « l’homme est un loup pour l’homme ».
Toutefois j’ai quelques incompréhensions, d’abord par rapport aux radiations ? Elles sont présentées comme un danger (mortel) puis dédramatisées, voire carrément ignorées à certains moments, il y a des incohérences sur cet aspect.
Ensuite les souvenirs du protagoniste concernant l’océan et la tortue sont peu clairs. Pour l’océan je peux comprendre, mais pas pour la tortue…je regrette qu’il n’y ait pas davantage d’explications implicites ou explicites pour certains points du scénario.
Á propos du titre, le terme « robot » existe dans quasiment toutes les langues, or ici on cite le terme « automate » à une ou deux reprises, y compris dans le titre. Voici mon analyse de comptoir : en espagnol, « matar » signifie « tuer ». On pourrait donc traduire « Autómata » par « se tuer soi-même », ce serait bizarre, quoique… Les auteurs ont bien opté pour ce terme spécifiquement, et pas pour « Robots » ou un autre dérivé. Plutôt étrange, non ? Cela a le mérite de faire réfléchir.
En conclusion l’histoire a un bon potentiel mais on reste légèrement sur sa faim après presque deux heures qui passent relativement vite, grâce à un rythme bien ficelé et des acteurs efficaces.
« La vie trouve toujours un chemin… »
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