Résumé
En 2049, la société est fragilisée par les nombreuses tensions entre les humains et leurs esclaves créés par bioingénierie. L’officier K est un Blade Runner : il fait partie d’une force d’intervention d’élite chargée de trouver et d’éliminer ceux qui n’obéissent pas aux ordres des humains. Lorsqu’il découvre un secret enfoui depuis longtemps et capable de changer le monde, les plus hautes instances décident que c’est à son tour d’être traqué et éliminé. Son seul espoir est de retrouver Rick Deckard, un ancien Blade Runner qui a disparu depuis des décennies...
Avis CinéSam (film vu le : 05/10/2017)
Ayant vu Blade Runner (R. Scott, 1982) non pas lors de sa sortie mais environ 20 ans plus tard, j’ai toujours été fasciné par la thématique des robots et de comment les romans de science-fiction exploitent la ligne très mince entre leur humanité et ce qui en fait des machines. C’est totalement le sujet de Blade Runner 2049, suite directe de l’adaptation de 1982, elle-même transposée depuis le roman de 1976 de Philip K. Dick : « Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? ».
La réalisation de Denis Villeneuve (Arrival, 2016) est bien une suite de Blade Runner très réussie et offre un hareng rouge (fausse piste) pendant les quatre cinquièmes du film ! Denis Villeneuve est un Canadien qui commence à se faire connaître, et il semble qu’il souhaite se risquer à l’adaptation de « Dune », chef-d’œuvre de SF écrit par Frank Herbert en 1980 et déjà porté à l’écran par David Lynch en 1984, puis en série télévisée de 3 épisodes dans les années 2000.
Revenons-en à Blade Runner 2049. Le jeu des acteurs est tout à fait correct. Ryan Gosling, incarnant le personnage principal, s’en tire assez bien, Robin Wright est aussi remarquable, et c’est surtout Jared Leto, personnage secondaire pourtant, qui m’a le plus marqué. Harrison Ford cependant n’a plus aucun charisme…
Les ambiances sont différentes selon les lieux, elles dépeignent un Los Angeles dans un futur dystopique tout en contrastes, le tout est superbement bien rendu ; on voit clairement la « patte » du réalisateur sur le résultat visuel.
La musique également est très caractéristique, dans le même esprit que celle de Blade Runner de 1982, et pour ce second épisode, ce n’est plus Vangelis mais Hans Zimmer aux commandes, et elle est tout aussi prenante et charismatique.
Les décors, ambiances et éclairages sont superbes, et surtout la plupart des scènes – époustouflantes à de nombreuses reprises – ont été réalisées sans fond vert ! En effet Denis Villeneuve a souhaité filmer avec des vrais décors, ce qui a enchanté les acteurs, comme à l’époque du Blade Runner de 1982 où les effets spéciaux n’étaient pas aussi poussés qu’aujourd’hui. Bien sûr il faut s’attendre à des effets spéciaux, mais la majeure partie de ce qu’on voit à l’écran a réellement été physiquement présent autour des acteurs.
En parlant de l’équipe du film, Ridley Scott, réalisateur du premier épisode donc, est ici producteur exécutif, et son fils, Luke Scott, a réalisé trois courts-métrages assurant le lien entre les deux épisodes. Un court métrage anime de Shinichirō Watanabe (connu pour la série animée « Cowboy Bebop », 1998) complète cette mini-trilogie située entre les deux long-métrages. Vous pouvez les visualiser tous trois en ligne (27 minutes en tout) :
– « Black Runner Black Out 2022 » (S. Watanabe – 15 minutes)
– « 2036: Nexus Down » (L. Scott – 6 minutes)
– « 2048: Nowhere to Run » (L. Scott – 6 minutes)
Encore quelques petites choses sur Blade Runner 2049. Personnellement j’ai vu des parallélismes avec certaines références comme : « Hamlet » (pièce de W. Shakespeare, 1599) pour la fameuse phrase « être ou ne pas être » ; « 2001 L’Odyssée de l’Espace » (S. Kubrick, 1968) pour le côté anticipation et la réflexion apportée, et bien sûr « A.I. Intelligence Artificielle » (S. Spielberg, 2001) pour l’univers visuel.
On peut clairement voir des publicités durant la projection (j’ai remarqué Sony, Peugeot, Coca-Cola, il est possible qu’il y en ait d’autres…), néanmoins cela ne nuit nullement à l’intrigue.
Il y a beaucoup d’autres choses à dire sur le film, et notamment sur son interprétation, mais cette fois je ne souhaite pas spoiler, ou plutôt « divulgacher » (en clin d’œil aux origines du réalisateur) !
Aussi j’ai noté au moins 3 scènes de tabagisme, pas très utiles en soi, cependant en restant à la fin du générique, une phrase indique clairement qu’aucune indemnité financière n’a été reçue de l’industrie du tabac dans le cadre de ce projet. Cette transparence m’enchante !
La séance est d’une durée de 2h40 mais l’action et l’intrigue sont vraiment bien mis en scène et on ne voit pas le temps passer. La scène finale cependant me laisse perplexe… En guise de conclusion, je vous laisserais sur cette question : qu’est-ce qu’être humain, finalement ?
Autre avis
Aucun autre avis actuellement. Voulez-vous soumettre le vôtre ? Cliquez-ici !
Critiques en ligne
Bande-annonce
Fiche du film sur les sites grand public