Résumé
À 17 ans, Zahia Ziouani rêve de devenir cheffe d’orchestre. Sa sœur jumelle, Fettouma, violoncelliste professionnelle. Bercées depuis leur plus tendre enfance par la musique symphonique classique, elles souhaitent à leur tour la rendre accessible à tous et dans tous les territoires. Alors comment peut-on accomplir ces rêves si ambitieux en 1995 quand on est une femme, d’origine algérienne et qu’on vient de Seine-Saint-Denis ? Avec détermination, passion, courage et surtout le projet incroyable de créer leur propre orchestre : Divertimento.
Avis CinéSam (film vu le : 27/01/2023)
Inspiré d’une histoire vraie, le synopsis m’a donné envie de la découvrir sur grand écran, car je ne la connaissais pas. D’ordinaire cette information est indiquée au début, ici ce n’est pas le cas mais les vraies photos sont montrées à la fin. La réalisatrice Marie-Castille Mention-Schaar est inconnue pour ma part, pourtant elle a déjà travaillé sur plus d’une dizaine de long-métrages. Dans ce « Divertimento », on la retrouve aussi à l’écriture, assistée de Clara Bourreau.
En effectuant des recherches j’ai constaté que d’autres longs-métrages portaient le même titre ; il semblerait toutefois qu’ils ne portent pas du tout sur le même sujet. « Divertimento » (qui signifie « divertissement » en italien, vous l’aurez compris) est de la musique classique à la base (Bartók et/ou Strauss). Je vous renvoie vers Wikipédia si vous souhaitez en savoir davantage sur les homonymes. Je précise que je ne prétends nullement être un grand connaisseur de ces œuvres.
Dans le film qui nous occupe ici, j’ai remarqué l’apparition originale du titre, les lettres une par une sortant de la ville vers le ciel, un peu comme des notes de musique sur une partition. La thématique de la musique de la ville est très présente tout le long de l’histoire.
De même, au début du générique pour citer les noms des acteurs et actrices, la présentation est inédite et originale, c’est appréciable de voir ces petits efforts.
Au point de vue du scénario, il est inspiré de la réalité donc difficile de critiquer négativement cela, il est touchant et joué dans le registre de la comédie, sur un ton plutôt léger, sans pour autant avoir des moments d’hilarité.
On plonge donc dans le monde de la musique, où les cheffes d’orchestre (maestras) sont rares (avant le générique est fait mention de 6% dans le monde et 4% en France…). C’est donc un message pour inciter à persévérer dans ce qu’on aime et ce en quoi on est doué.e, malgré ce que les gens disent ou pensent. Les messages d’inclusion, sous diverses formes, ne manquent pas non plus, c’est admirable.
La mise en scène est correcte, assez classique (sans mauvais jeux de mots), cependant à mon avis certaines scènes ont été coupés au montage car je me suis retrouvé parfois face à des incompréhensions sur quelque détails. La trame principale se suit aisément, pas d’inquiétude.
Les actrices et acteurs sont bien mais sans plus. En tête d’affiche nous retrouvons Oulaya Amamra, vue récemment dans « Fumer fait tousser » (Q. Dupieux, 2022) où elle tenait un rôle plus secondaire. Ici elle tient le rôle principal (Zahia Ziouani). Je l’ai trouvée un peu trop dans la retenue à certains moments.
Avec plaisir nous la voyons aux côtés de Niels Arestrup, que l’on ne présente plus ; et ils sont entourés par pléthores de comédien.ne.s plus secondaires.
Je dirais donc que ce film pourrait donner envie de faire découvrir le monde de la musique (classique) aux plus jeunes, et même si la réalisation n’est pas parfaite, elle en demeure très sympathique.
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