Résumé
Ce soir-là, Mady, étudiant le jour et serrurier la nuit, voit sa vie basculer quand il ouvre la mauvaise porte et devient accidentellement complice d'une affaire de grand banditisme. Au cœur d’une ville en pleine ébullition, Mady n'a qu'une nuit pour se tirer d'affaires et retrouver la trace de Claire, celle qui a trahi sa confiance. Le compte à rebours est lancé…
Avis CinéSam (film vu le : 05/09/2024)
C’est le film belge de cet automne à ne pas manquer !
Bien que le début m’ait un peu fait craindre le pire, en voyant beaucoup de logos de production au démarrage (RTL, Voo, Proximus, Gaumont …ainsi que le soutien de Canal+ et France Télévisions entre autres), ce premier long-métrage de Michiel Blanchart est une franche réussite.
« La nuit se traîne » est un thriller qui n’a rien à envier aux productions américaines. Il m’a aussi fait penser à Police (A. Fontaine, 2020 avec Virginie Efira et Omar Sy), dans le côté réaliste et ayant en commun les relations entre la population et la police. Dans « La nuit se traîne », le contexte est celui d’une manifestation nocturne « Black Lives Matter », contre les discriminations et violences policières. On pourrait aussi penser à Last Night in Soho, qui montre aussi une face nocturne, mais dans un autre registre et une autre ville…
Le film est prenant, haletant, j’ai été complètement dans l’histoire, et agréablement surpris par les rebondissements. Quand on pense que c’est fini, ça continue de plus belle…
La mise en scène est très soignée, les rues et endroits de Bruxelles la nuit sont bien mis en évidence, avec un admirable travail sur la lumière nocturne. Bruxelles est presque un personnage à part entière… J’admets que n’étant pas un oiseau de nuit, reconnaître tous les lieux n’est pas toujours facile, mais j’ai réussi à en reconnaître plusieurs où je suis déjà passé, cela procure un certain sentiment de fierté et de proximité avec le film.
Aussi la scène de poursuite dans le métro est impressionnante, on peut en voir des extraits dans cette mini-interview du réalisateur sur la chaîne STIB (STIB-MIVB est l’opérateur bruxellois de transports en commun).
Aussi on a une belle brochette d’acteurs, tant les jeunes Jonathan Feltre (Mady) et Natacha Krief (Claire), que je ne connaissais pas, que Thomas Mustin (alias Mustii lorsqu’il chante), Romain Duris et Jonas Bloquet, tous offrent un très bon jeu de qualité. Les autres acteurs et actrices ont des rôles très secondaires.
J’ai repéré une petite scène de quelques secondes, dans le repaire des gangsters, où un des sbires fume… on aurait pu s’en passer mais ce n’est pas dramatique. Aucun message au générique concernant l’ingérence de l’industrie, mais je salue qu’il n’y ait pas eu d’autres scènes (ou s’il y en a, je ne les ai pas remarquées, elles sont passées inaperçu). Le monde de la nuit aurait pu montrer davantage de personnes une cigarette en main/en bouche, or ce n’est pas le cas, donc bravo pour ça.
Bien sûr le titre évoque une chanson de Petula Clark, « La nuit n’en finit plus« , que l’on peut entendre dans le film et qui a une importance et une pertinence dans l’histoire. Et contrastant avec la mélodie de cette chanson, en tant que thriller, quelques scènes sont relativement violentes…j’espère qu’en vrai toutes les nuits bruxelloises ne sont pas comme ça. Le film évoque aussi les noctambules et le monde de la nuit, une scène se déroulant dans une discothèque.
Bref je vous conseille d’aller voir « La nuit se traîne », un excellent thriller belge !
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