Résumé
Colin, 14 ans, fait son entrée dans un nouveau collège et il flippe : comment s’en sortir quand, comme lui, on est bègue ? Sa rencontre avec Monsieur Devarseau, charismatique prof de français, va le pousser à affronter ses peurs et sortir de son isolement. Maintenant Colin a une bande de copains et un projet : monter sur scène pour jouer Cyrano devant toute l’école.
Avis CinéSam (film vu le : 22/11/2024)
Avec la bande annonce, j’ai pensé à un parallélisme avec le Cercle des poètes disparus, mais aussi Le brio… et en discutant avec un ami, il a cité la série des années 1990 « L’Instit » (avec Gérard Klein). En sortant du film j’ai aussi pensé un peu au documentaire « Entre les murs » (L. Cantet, 2008) … voilà pour les références cinéphiles !
Le panache est adapté d’une pièce de théâtre « Dans la peau de Cyrano » qui aborde bien sûr la pièce d’Edmond Rostand. Le lien avec « Edmond » n’est pas spécialement à établir ici. La réalisatrice, Jennifer Devolder, m’avait déjà agréablement régalé avec Sage homme, et ici on peut y voir également des thématiques de société modernes. Comme dans Sage homme, une confrontation de mentalités et d’idées opposées sont ici traitées pour notre divertissement et en même temps y réfléchir un peu.
Comme le film se concentre sur une classe, on a bien entendu des scènes de vie d’ados, en évitant les poncifs du genre, tout en amenant l’acceptation de soi. Le thème du passage à l’âge adulte est ici particulier car le bégaiement n’est pas tellement courant, et en tout cas rarement mis en scène au cinéma, car peu adapté par définition…Dans « Le panache » c’est pourtant une réussite.
Les personnages sont tous attachants, et bien interprétés. José Garcia, après Nous les Leroy, reprend un rôle de prof non conventionnel, qui lui va très bien je trouve ; c’est cela qui m’a fait penser au Cercle des poètes disparus. De son côté, Joachim Arsehuel qui interprète Colin est très juste pour un premier rôle au cinéma !
La proximité avec la langue italienne m’a aussi fait plaisir, perché mi piace molto l’italiano! Les passages amusants ne manquent pas, mais je n’ai pas ri aux éclats non plus.
Un point négatif pour moi : on ne comprend pas d’où vient son handicap, est-ce de naissance ou suite à un incident (divorce de ses parents),…? Ce n’est pas spécialement nécessaire mais j’aurais apprécié quelques secondes d’explication. Il en va de même pour certains personnages, pas assez développés à mon goût, même si le film n’en a pas besoin.
Par contre cela m’a horripilé de voir du tabagisme présent dans quelques scènes alors qu’il est parfaitement inutile, ce qui est bien dommage.
Néanmoins Le panache est un beau moment de cinéma sans prétention, j’ai été ému aux larmes et c’est ça le but du cinéma : d’émouvoir…donc je vous encourage à aller le voir !
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