Résumé
Paris 1967. Jean Luc Godard, le cinéaste le plus en vue de sa génération, tourne La Chinoise avec la femme qu'il aime, Anne Wiazemsky, de 20 ans sa cadette. Ils sont heureux, amoureux, séduisants, ils se marient. Mais la réception du film à sa sortie enclenche chez Jean Luc une remise en question profonde. Mai 68 va amplifier le processus, et la crise que traverse Jean Luc va le transformer profondément passant de cinéaste star en artiste maoiste hors système aussi incompris qu'incompréhensible.
Avis CinéSam (film vu le : 15/09/2022)
Dans la filmographie de Michel Hazanavicius, j’ai presque tout vu au cinéma, à part « Mes Amis « (1999), « La Quête » (2014) et « Le Redoutable » (2017). Á l’heure où j’écris ces lignes, quelques jours après avoir regardé le film sur la plateforme Auvio, le réalisateur Jean-Luc Godard vient de décéder. C’est donc une sorte d’hommage que je rends à la figure de la Nouvelle Vague.
J’avoue que j’étais réticent à voir ce film lors de sa sortie car ce cinéma ne m’a jamais attiré. Les aspects politiques et très intellectuels me freinent, ainsi le cinéma de la Nouvelle Vague ne me parle pas vraiment, même si je reconnais le rôle important qu’il a joué dans l’histoire du septième art.
Puis il y a quelques temps j’ai vu la vidéo de Thibaut Sans Aile, et connaissant la malice de M. Hazanavicius, j’ai pris mon courage à deux mains et le temps de visionner le film. Il parvient toujours à rendre ses films peu banals, j’apprécie sa vision de cinéaste. On voit qu’il a voulu ici rendre un hommage à sa façon.
Le scénario est adapté du roman « Un an après » d’Anne Wiazemsky, compagne de Godard dans les années ’60. Dans l’ensemble le film est plutôt lent, centré sur les dialogues (et parfois tout de même sur l’image à certains moments). Sur la forme Hazanavicius a bien sûr utilisé des effets que Godard lui-même incluait dans ses films : voix off, bris du 4ème mur, passage en négatif… le tout saupoudré d’un humour parfois absurde (machine à écrire, running gag des lunettes…), que j’ai beaucoup apprécié, car sans cela le film serait une biographie plutôt terne.
Côté acteurs, Louis Garrel est impeccable avec le zozotement incontournable du feu cinéaste franco-suisse, et imperturbable la plupart du temps, peu souriant. Stacy Martin est magnifique et radieuse en actrice débutant sa carrière. Quelques scènes de nudité (pas seulement d’elle) ponctuent le film. Aussi les apparitions d’acteurs secondaires comme Grégory Gadebois et Marc Fraize sont plutôt plaisantes.
L’intrigue se passe aux alentours de 1968 et des révolutions qui se sont déroulées en France. De nombreuses autres références sont d’ailleurs présentes dans le long-métrage, que ce soit dans les personnages historiques ou dans les détails visuels.
Une chose que je n’ai pas bien comprise est la référence au sous-marin « Le Redoutable », présente plus ou moins au début et qui conclut l’œuvre, je pensais que c’était le surnom de Jean-Luc Godard, or il semblerait que ce ne soit pas le cas !? Le seul lien est donc cette phrase entendue à la radio et qui est répétée…Plutôt saugrenu je trouve, mais pourquoi pas après tout !
Bref « Le Redoutable » est une bonne biographie un peu décalée, à voir pour comprendre les années 60 et la Nouvelle Vague. J’ai compris ce que c’était sans devoir regarder des films de ce courant qui je pense ne me parleront pas, donc merci Michel !
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Critiques en ligne
Bande-annonce et lien Plex
Fiche du film sur les sites grand public
Ravi que le film t’ait plu dans l’ensemble ! Je te rejoins sur de nombreux points.
Et merci pour le petit coup de pub ! 😉
A bientôt.