Résumé
La ville de New Rome doit absolument changer, ce qui crée un conflit majeur entre César Catilina, artiste de génie ayant le pouvoir d’arrêter le temps, et le maire archi-conservateur Franklyn Cicero. Le premier rêve d’un avenir utopique idéal alors que le second reste très attaché à un statu quo régressif protecteur de la cupidité, des privilèges et des milices privées. La fille du maire et jet-setteuse Julia Cicero, amoureuse de César Catilina, est tiraillée entre les deux hommes et devra découvrir ce qui lui semble le meilleur pour l’avenir de l’humanité.
Avis CinéSam (film vu le : 10/12/2024)
J’ai assisté à la projection de Megalopolis lors d’une avant-première qui n’en était pas vraiment une…En effet le film a été présenté à Cannes en mai 2024, il est déjà sorti en septembre en France et déjà disponible en VOD. Heureusement, les places nous ont été gracieusement offertes par We Love Cinema, mais cela n’a pas suffi à rendre l’expérience plus convaincante.
Francis Ford Coppola (dont j’avais plutôt apprécié Dracula la semaine précédente) s’est lancé dans un projet pharaonique qui promettait beaucoup, avec un film long de 2h18 (générique inclus). Malheureusement, cette œuvre ambitieuse peine à tenir ses promesses. Si le thème du temps – un de mes thèmes favoris – semblait intriguant, il est traité de manière peu convaincante et bien qu’on puisse classer le film dans la science-fiction, il n’en reprend que des bribes sans un univers bien développé. Je reconnais cependant que le mélange SF/péplum aurait pu donner quelque chose d’intéressant, aucune autre référence ne me vient à l’esprit mêlant ces deux genres.
Une grande déception a été l’absence d’interaction dans la salle, je m’attendais à une surprise « interactive » à propos de laquelle j’avais lu, qui aurait pu être une manière de rendre l’expérience plus immersive. Pourtant les deux rangées de sièges vides près de l’écran m’ont laissé espéré… en vain.
Le film s’inscrit dans une esthétique mêlant péplum, philosophie, et parfois un usage du latin qui semble gratuit et injustifié…pourquoi du latin dans certains passages précisément ? Cela ne m’a même pas semblé être pertinent. Pourquoi si peu de latin ? Tout le film joué en latin (sous-titré, évidemment) aurait été original.
L’histoire, quant à elle, est non seulement difficile à suivre mais aussi souvent alourdie par des sous-intrigues qui manquent de clarté. Entre des séquences conceptuelles, des allusions à des rêves ou des drogues, et une structure narrative volontairement complexe, il est difficile de rester captivé. À plusieurs reprises, je me suis assoupi, ce qui témoigne du manque de rythme et d’immersion…
Certains choix artistiques m’ont laissé perplexe : pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ? Même les quelques scènes visuellement superbes ne parviennent pas à sauver le film.
Les fonds verts sont détectables, et le boursouflage de lumière (probablement voulu) n’aide pas à alléger l’expérience. Les cigarettes, bien que peu nombreuses, sont inutiles, comme pour ajouter un cliché de plus.
Si Megalopolis déçoit par sa narration et son approche conceptuelle, on ne peut toutefois pas ignorer la qualité des performances des acteurs et actrices. Le casting, composé de talents reconnus et de visages moins familiers, livre des prestations solides malgré un scénario parfois confus.
Malgré un effort évident pour livrer une œuvre intellectuelle et ambitieuse, Megalopolis manque cruellement de simplicité et de cohérence. Son accueil mitigé à Cannes est compréhensible. Avec une intrigue confuse et une prétention philosophique qui finit par rebuter, je ne peux accorder qu’un 5/10 à ce film.
Autre avis
Coppola : génial, odieux ou mégalo ? (Chaîne de CALMOS)
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