Résumé
Rafiki raconte à la jeune lionne Kiara - fille de Simba et Nala - la légende de Mufasa. Il est épaulé par Timon et Pumbaa, célèbres pour leurs répliques percutantes. Présentée sous forme de flashbacks, l'histoire de Mufasa retrace le parcours d’un lionceau orphelin, seul et désemparé, qui croise un jour la route du sympathique Taka, héritier d’une lignée royale. Cette rencontre inattendue devient le point de départ d’un voyage jalonné de péripéties pour un petit groupe « d’indésirables » formé autour d’eux, désormais en quête de son destin. Leur amitié sera mise à rude épreuve lorsqu’ils devront s’unir pour affronter un adversaire aussi menaçant que redoutable…
Avis CinéSam (film vu le : 21/12/2024)
Un samedi matin pluvieux, seul dans une salle obscure, j’ai découvert Mufasa, le nouveau film d’animation signé Barry Jenkins, réalisateur oscarisé de Moonlight. Bien qu’un peu déconcertant au départ de regarder une telle fresque animalière dans une salle vide, cette expérience m’a permis de savourer pleinement ce récit magnifiquement réalisé, dédié à James Earl Jones, la légendaire voix de Mufasa dans le classique animé des années ’90.
Dès les premières images, Mufasa s’impose par sa beauté visuelle. Les décors africains foisonnent de couleurs vibrantes, tandis que les animaux animés, bien qu’ultra-réalistes, conservent cette légère étrangeté propre à ce type de production. Pourtant, la magie opère : la suspension d’incrédulité se met en place et nous emporte dans une aventure où émotions, humour et sagesse africaine s’entrelacent harmonieusement.
La narration, ingénieusement construite autour de flashbacks, est l’un des points forts du film. Jenkins alterne habilement entre les souvenirs de la vie du jeune Mufasa, racontée par Rafiki, et le présent, où des personnages écoutent l’histoire du vieux mandrill. Ce va-et-vient ajoute du dynamisme à l’histoire et permet de creuser davantage les thèmes centraux du film : la tolérance, le pardon et la transmission des valeurs.
Côté musical, Mufasa se distingue par ses 3-4 chansons, majoritairement entraînantes, qui évitent l’écueil de trop envahir la narration. Elles apportent une légèreté bienvenue, tout en soulignant les moments forts du récit. Les airs connus du classique Disney sont réorchestrés pour accompagner l’aventure, ce qui ne manquera pas de toucher la fibre nostalgique.
Si Timon et Pumbaa apportent quelques touches d’humour, leur présence frôle parfois l’inutile, surtout dans un film où la profondeur émotionnelle prend le dessus. Mais ce détail n’enlève rien au rythme bien maîtrisé des 2 heures de projection, qui filent sans temps mort.
En sortant de la salle, un sourire s’est naturellement dessiné sur mon visage, signe que Jenkins a réussi son pari : nous offrir une aventure universelle, touchante et inspirante, dans la lignée des grands classiques Disney. En conclusion, Mufasa est une belle sortie familiale pour les fêtes de fin d’année.
Autre avis
Critique de Déborah Lechner d’Écran Large
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