Résumé
Ex-star de l’opéra, Giovanna fulmine : alors qu’elle a été déclarée morte par erreur, les hommages de la presse tardent à venir. Mike, cascadeur anglais, peut-il décemment trembler devant la mort alors qu’il la défie tous les jours ? Fumer tue, mais Dolorès s’en fout : le jour des 15 ans de sa petite-fille, elle passe unilatéralement un pacte avec Dieu. Alors qu’elle essaie de se suicider, Marie-Cerise, ado harcelée, humiliée et déprimée, est kidnappée et va tout naturellement faire de son ravisseur son psy. Edouard, bien qu’il présente depuis des années une célèbre émission criminelle à la télé, accuse le coup quand sa mortalité se rappelle à lui. Dans les rues vivantes et cosmopolites de Paris, ces destins s’entremêlent et se répondent, connectés les uns aux autres par des figures universelles du quotidien : une femme de ménage, un flic, un cafetier. Et si, face à la mort, le mieux était encore de vivre ?
Avis CinéSam (film vu le : 03/08/2024)
Entre grandeur et décadence, entre la vie et la mort, des scènes de vie hors du commun dans la banalité du quotidien à Paris. Cette comédie aux accents d’humour noir est amusant et inédite mais peut aussi se regarder sur d’autres support qu’au cinéma. Le titre international « Dear Paris » me semble plus approprié que « Paradis Paris », et aurait mieux fonctionné je trouve même en français « Chère Paris »…non ?
Il s’agit du premier film que je vois de l’auteure-réalisatrice Marjane Satrapi (connue pour Persépolis en 2019, que je n’ai pas encore vu au moment d’écrire ces lignes…!). Fun fact : son caméo en réalisatrice est plutôt amusant, avec un petit gag en deux temps, des scènes séparées.
C’est une autre vision de la ville lumière, différente d’un Midnight in Paris ou Coup de Chance de Woody Allen voire d’un Amélie Poulain (ou plus gastronomique comme dans Ratatouille ….). Ici le Paris se veut réaliste d’un certain point de vue, avec une touche d’originalité. Les histoires que l’on y suit sont parfois un peu entrecroisées même s’il n’y a pas de lien évident entre elles.
Certaines intrigues ne sont par contre pas résolues (celle du ravisseur, du maquilleur…), et j’aurais aimé qu’il y ait un peu plus sur ces intrigues.
Je ne suis évidemment pas passé à côté des scènes de tabagisme présentes à l’écran, utilisées pour un propos spécifique donc à peu près potables, et amusantes grâce à Rossy de Palma.
Par contre une autre scène montre Monica Belluci soufflant de la fumée de cigarette avant le concert, je n’ai pas compris pourquoi ? Cela n’apporte rien…ou bien je n’ai pas compris.
Les acteurs.et actrices sont tou.te.s correct.e.s, Monica Belluci en tête, en diva désespérée…Elle est hilarante ! J’ai aussi apprécié André Dussollier en ersatz de « Pierre Bellemare » (« Edouard Emmard » dans le film, un hommage sans doute), son rôle est moins présent bien qu’il ouvre et ferme le film. Le pétillant chanteur Gwendal Marimoutou est plutôt convaincant dans son premier rôle de long-métrage (après des comédies musicales et un passage dans la série « Sam »). Quant à Ben Aldrige, rien à redire, il est top. Les autres comédien.ne.s Martina Garcia, Alex Lutz, Eduardo Noriega, Roschdy Zem, Charline Balu-Emane,… sont OK, quant au reste du casting ce sont des plus petits rôles.
Quelques moments du film sont surprenants, inattendus, c’est plutôt bien vu ; on est tenus en haleine pendant 1h30, mais je n’ai pas compris où le film veut en venir au final.
Peut être est-ce un message pour « rire de la mort » et profiter de la vie ?
La mort frappe là où on ne l’attend pas (cf. l’intrigue du chef d’orchestre…)
J’ai retenu la phrase de fin citée par André « Edouard Emmard » Dussollier : « vous n’avez qu’un devoir dans la vie, celui d’être heureux » (dont l’auteur original est Denis Diderot, sauf erreur de ma part).
En bref Paradis Paris n’est pas mal, à regarder à l’occasion pourquoi pas.
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