Résumé
Patricia Dombrowski, alias Patti Cake$, a 23 ans. Elle rêve de devenir la star du hip-hop, rencontrer O-Z, son Dieu du rap et surtout fuir sa petite ville du New Jersey et son job de serveuse dans un bar miteux. Elle doit cependant s’occuper de Nana, sa grand-mère qu’elle adore, et de Barb, sa mère, une chanteuse ratée et totalement instable. Un soir, au cours d’une battle sur un parking, elle révèle tout son talent de slammeuse. Elle s’embarque alors dans une aventure musicale avec Jheri, son meilleur ami et Basterd, un musicien mutique et asocial.
Avis CinéSam (film vu le : 24/08/2017)
Parfois on a des bonnes surprises…et les apparences sont souvent trompeuses. Au départ, après avoir visionné la bande annonce, je ne pensais pas aller voir ce film ; puis ayant reçu l’invitation à l’avant-première UGC, j’ai été assister à la projection… et franchement, ce n’est pas mal du tout ! L’histoire commence de façon assez banale, on y voit la vie quelque peu tourmentée des personnages principaux, et on comprend assez aisément leur passé. Puis au fil du scénario, de joies en désespoirs, les rebondissements se suivent à un bon rythme dans une ambiance d’Amérique profonde, dans le New Jersey au large de la banlieue new-yorkaise. La durée de 1h48 est tout à fait acceptable.
Passé assez inaperçu et pourtant nommé à Cannes 2017, en film de clôture à la Quinzaine des réalisateurs et aussi Caméra d’Or pour Geremy Jasper, ce n’est sûrement pas un film pour les puritains, car la vulgarité y est légion… et curieusement en anglais c’est moins dérangeant, surtout dans un contexte de paroles de chansons de rap…allez savoir pourquoi. Le contexte aussi y est sûrement pour quelque chose, il « légitime » en quelque sorte cette vulgarité qui au final relève de la normalité à ce niveau-là.
Les acteurs ne sont pas vraiment connus, en tout cas pour ma part je ne me souviens pas les avoir déjà vu dans d’autres productions, mais cela n’enlève rien à leur jeu. J’ai décelé beaucoup de naturel, de l’authenticité, même si quelques scènes sont plus alambiquées.
Des thèmes comme la différence, la reconnaissance par les autres, la pauvreté… et aussi le tabagisme (!) sont au cœur de cette réalisation.
Evidemment la musique aussi est prépondérante, principalement le rap / slam …et aussi un peu de blues ! Personnellement je ne suis pas amateur de rap, cependant dans l’histoire cela ne m’a pas dérangé. Quelques touches d’humour sont parsemées dans cet univers codifié et particulier, où il faut être patient et travailler dur pour atteindre ses rêves.
Le rebondissement final était inespéré, et en a étonné plus d’un dans la salle. C’est aussi un peu avant la fin que l’on a l’explication du titre… Pour ceux qui ne le sauraient pas, « Patti Cakes » (ou « pat-a-cake ») est une chanson enfantine très connue dans le monde anglophone, qui parle de cuire un gâteau rapidement pour le partager ensuite. C’est aussi un jeu où les enfants se frappent dans les mains. Le rapport avec Patti Cake$ est très flou, je pense d’ailleurs qu’il n’y en a pas…
Une scène explique (en tout ou en partie) cette relation :
En conclusion, je pense que Patti Cake$ est une petite pépite du cinéma labelisé « indépendant », au milieu de toutes les superproductions US, cela prouve que les Américains (ici aussi avec le Brésil) savent aussi faire un cinéma différent, original et intéressant.
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