Résumé
Hirayama travaille à l’entretien des toilettes publiques de Tokyo. Il s’épanouit dans une vie simple, et un quotidien très structuré. Il entretient une passion pour la musique, les livres, et les arbres qu’il aime photographier. Son passé va ressurgir au gré de rencontres inattendues. Une réflexion émouvante et poétique sur la recherche de la beauté dans le quotidien.
Avis CinéSam (film vu le : 10/12/2023)
Si le quotidien d’un ouvrier qui nettoie des lieux d’aisance peut sembler très banal voire trivial, le réalisateur Wim Wenders à réussi à rendre cette histoire intéressante et quelque peu émouvante.
La première chose qui frappe est l’image aux dimensions carrée (format 1:33) ; une fois qu’on a passé quelques minutes, on ne s’en aperçoit même plus. L’acteur principal, Kôji Yakucho, a obtenu le prix de l’interprétation masculine au Festival de Cannes 2023, pour le rôle de Hirayama.
Dans son quotidien, Hirayama-San est discipliné sans être strict, il a ses petites routines qui animent ses journées .avant ou après d’aller au travail : s’occuper des plantes, ranger la couette, prendre son café au distributeur, aller boire un verre dans son bar favori, se détendre au onsen (sources chaudes)… Son travail consiste à nettoyer diverses toilettes publiques autours des parcs dans la capitale nipponne. C’est amusant de voir les différents types de toilettes, avec des designs originaux parfois. On peut voir les coulisses de ces lieux de passage auxquels peu de gens accordent de l’attention.
Lors de ses jours de repos, il en profite pour lire, se balader, faire sa lessive, regarder les photos qu’il a prises au moyen d’un vieil appareil à pellicule et qu’il a été faire développer… au milieu de tout cela il aime la beauté des choses, comme justement les feuilles des arbres qu’il photographie, ou l’histoire d’un livre acheté en bouquinerie. Il aime aussi les musiques des années 70-80, qu’il écoute sur radio-cassette dans sa camionnette en se rendant au travail ou sur la route du retour, ces musiques égaient le film. Parmi ces musiques on entend bien évidemment « Perfect Day » de Lou Reed (cf. bande-annonce ci-dessous), mais pas seulement !
Le Japon est appelé le « Pays du soleil levant », et à deux reprises on voit cette magnifique image d’un soleil apparaissant à l’horizon. Le film est assez contemplatif, le réalisateur ne s’en cache pas. Il m’a fait penser par moment à The Tree of Life (T. Malick, 2011). Il est un peu trop long avec juste deux heures, mais elles permettent de s’émerveiller des belles choses et d’en être ému.
La phrase qui me vient après être sorti de la séance est « le bonheur c’est se contenter de ce que l’on a ». Et finalement, ne serait-ce pas le plus important à retenir de ce feel good movie ?
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