Résumé
Nicolas a dix-sept ans et semble avoir du mal à vivre. Il n'est plus cet enfant lumineux qui souriait tout le temps. Que lui est-il arrivé ? Et pourquoi ne va-t-il plus en cours ? Dépassée par les événements, sa mère ne sait plus quoi faire, et Nicolas demande à vivre chez son père. Ce dernier va tout faire pour tenter de le sauver et lui redonner le goût de vivre. Mais peut-on vraiment sauver quelqu'un d'autre que soi-même ?
Avis CinéSam (film vu le : 09/02/2023)
Ayant la chance d’être invité in extremis à la séance spéciale en avant-première, soutenue par l’Europe pour la promotion d’une politique coordonnée en Europe sur la santé mentale (Mental Health Europe), je suis donc allé voir « The Son » de Florian Zeller. La plupart des spectateurs étaient triés sur le volet, spécialistes de la santé pour la plupart.
Avant la projection proprement dite, en lieu et place des publicités, nous avons eu un discours de bienvenue de Madame Stella Kyriakides, commissaire européen à la Santé, sous forme de vidéo sur la toile blanche. Ensuite une des membres de Mental Health Europe présente dans la salle est venue sur scène présenter leur travail et leurs volontés pour la santé mentale en Europe, particulièrement auprès des jeunes. Enfin, avant le film en lui-même, nous avons eu un témoignage d’un jeune présent dans la salle et qui nous a fait part de son ressenti, son vécu similaire à celui que l’on voit dans le long-métrage. Toute cette cérémonie introductive s’est déroulée en anglais. Une séance de questions-réponses était prévue avec un des acteurs après le film, toutefois je ne suis pas resté pour y assister, vue l’heure tardive et la fatigue accumulée de la semaine.
Vous l’aurez compris : The Son, deuxième réalisation de Zeller après The Father (2020, qui a reçu 2 Oscars et 1 César) traite du sujet délicat de la santé mentale. Apparemment c’est le thème de prédilection du cinéaste-écrivain, et j’avoue humblement que sans l’invitation, je n’aurais probablement pas été le voir lors de sa sortie (prévue le 1er mars 2023), tout comme je n’ai pas vu The Father au moment d’écrire ces lignes, il est dans ma liste !.
Bien qu’abordant des thèmes durs, le film est beau mais un peu long (je ne me suis cependant pas endormi cette fois !). Sur plus de deux heures, je pense qu’on pourrait diminuer d’un bon quart d’heure. Par exemple de nombreuses scènes de flashbacks sont visibles, or on aurait pu les amputer sans que cela ne change rien au film. Je précise à nouveau que je n’ai pas lu le roman, et c’est peut-être une façon de rester au plus près du texte, une volonté de Zeller, puisqu’il a aussi écrit le scénario. Ces scènes ont certainement une importance mais je ne vois pas vraiment laquelle.
Cela dit le scénario, adapté du roman éponyme du réalisateur, est mis en scène de façon habile, le rythme et les changements de scènes se succèdent et immergent le spectateur dans le récit. Pour ma part je suis complètement entré dans le film…
J’ai trouvé l’ensemble touchant, il m’a parlé, évidemment on passe par des émotions, souvent tristes. Il y a bien quelques petites bulles de légèreté avec de l’humour dans deux ou trois scènes, elles compensent toutefois maigrement le ton dramatique de l’histoire. Les scènes de machine à laver, je ne les ai pas comprises non plus, et pour rejoindre ce que je disais à propos des flashbacks, on pourrait les retirer aussi.
Les acteurs livrent une belle interprétation, plutôt juste à mon sens. J’ai découvert le jeune acteur Zen McGrath, serait-il un nouveau Timothée Chalamet ? Quant à Hugh Jackman et Laura Dern, ils sont impeccables, je n’ai rien a redire. Ils incarnent parfaitement les parents dans une société moderne, assez impuissants face à ce qui se passe pour leur fils, malgré leur volonté d’aider.
Sans trop révéler, je dirais que le ressort scénaristique du « fusil de Tchékov » et habilement amené, l’auteur a su « noyer le poisson » avec un « hareng rouge »…
La révélation finale survient dans les dernières minutes, je n’en dirai pas plus !
En résumé j’ai apprécié ce film, qui peut servir de base pédagogique pour discuter des troubles mentaux, en particulier chez les adolescents. Il tombe à pic, lorsque Sciensano vient de communiquer les résultats de l’étude BEHEALTH sur la santé mentale des Belges. Comme quoi le cinéma peut aussi (et doit) être un canal d’expression pour des sujets de société.
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