Résumé
Ancienne chasseuse de tornades, Kate est encore traumatisée par sa confrontation avec une tornade lorsqu’elle était étudiante. Désormais, elle préfère étudier le comportement des tempêtes en toute sécurité depuis New York. Mais lorsque son ami Javi lui demande de tester un nouveau détecteur de tornades, elle accepte de retourner au cœur de l’action. Elle rencontre alors le charmant et téméraire Tyler Owens, célèbre pour ses vidéos de chasse aux tornades postées sur les réseaux sociaux. Alors que la saison des tempêtes atteint son paroxysme, des tornades d’une ampleur sans précédent mettent leurs vies en péril.
Avis CinéSam (film vu le : 16/07/2024)
“Suite-reboot” de Twister de 1996, Twisters est en continuité directe, sans l’expliciter. C’est un film “catastrophe” assez classique dans la trame de son scénario, dans une ambiance très american country-cowboy, parfois un peu trop. Cela peut plaire aux amateurs du genre, personnellement cela ne m’a pas gêné outre mesure mais j’ai trouvé que le trait est un peu trop appuyé.
De même il n’y a pas d’explications détailles sur les forces d’une tornade (EF0 à EF5), alors que dans Twister cela est abordé au cours d’une scène (c’était seulement F0 à F5 pas encore EF). Si l’on peut aisément comprendre l’intensité sans que cela ne nuise au scénario, je me suis tout de même demandé à quoi correspondaient les lettres EF. Une fois de plus une recherche m’a indiqué qu’il s’agit de l’Enhanced Fujita scale (échelle de Fujita améliorée). Merci Wikipédia !
J’ai également été un peu déçu par rapport à la bande annonce, car les “tornades jumelles” ne sont présentes que pendant quelques minutes. Cela dit, cela reste impressionnant par les très bons effets spéciaux mais pas autant qu’attendu, dans une exagération prévue pour ce genre de divertissement. Ma suspension d’incrédulité s’est parfois retrouvée bloquée car je me suis souvent demandé si des tornades d’une telle intensité seraient possibles dans la réalité (après vérification : la fréquence des tornades EF5 est de 0,3%).
Le titre est bien trouvé, car au-delà des tornades jumelles (twister-sisters, ou twisters), les deux chasseurs de tornades Kate et Tyler sont aussi des “twisters”. En anglais, to twist = tordre. D’une part l’analogie est claire je pense avec la scène des tornades jumelles (chacun.e en choisit une) et aussi pour moi on peut le comprendre dans le sens qu’il s’agit de deux “tordus”, car il faut être un peu fou pour aller face aux forces de la nature…! On peut aussi imaginer d’autres significations (tordus dans le sens de marginaux, etc.).
D’ailleurs les acteurs et actrices s’en sortent plutôt bien, pour moi ils.elles ont été convaincants, même si certains rôles sont parfois un peu clichés.
Les références au Magicien d’Oz sont évidentes pour les cinéphiles (Dorothy, Lion, Scarecrow (Épouantail) et Tin Man (Homme en Fer-Blanc). L’explication de ces noms n’est pas donnée, toutefois elle n’est pas nécessaire car on peut suivre l’histoire aisément sans cela. Pour ma part l’analogie avec le Magicien d’Oz n’était pas claire et après recherches, Dorothy est inspirée d’une véritable machine similaire, Toto (Totable Tornado Obervatory), et Toto est le nom du chien de Dorothy. Or dans le livre original, la tornade est le moyen d’entrer au pays d’Oz… le lion, épouvantail et homme de fer-blanc sont les compagnons de Dorothy. Voilà qui éclaircit ma lanterne !
Je regrette par contre qu’il n’y ait pas eu d’explications sur la cause de l’intensification des tornades, vraisemblablement le réchauffement climatique, et donc cette petite touche écologique est pour moi une occasion ratée, dommage.
En revanche aucune scène de tabagisme à noter, un très bon point.
Pour l’anecdote, le film m’a aussi fait penser à l’attraction du Futuroscope “Chasseurs de Tornades” (2022), meilleure attraction selon le THEA Awards 2023, et que je n’ai pas encore eu la chance de tester. De même dans certains plans et relations entre les personnages, l’histoire fait un peu penser à Jurassic Park ; normal car l’auteur est le même : Michael Crichton. Enfin aussi fait légèrement penser à Ghostbusters avec les gadgets des véhicules, ce qui était plutôt agréable de mon point de vue.
En résumé, Twisters, sans être exceptionnel, est un divertissement pop-corn correct, il remet au goût du jour son prédécesseur d’il y a quasiment 30 ans. Les nouveaux spectateurs comme moi apprécieront, tandis que les amateurs de Twister de 1996 seront peut-être légèrement déçus. Faites-vous votre propre avis !
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