Résumé
Tous les jours, Jay parcourt Tokyo au volant de son taxi à la recherche de sa fille, Lily. Séparé depuis 9 ans, il n’a jamais pu obtenir sa garde. Alors qu’il a cessé d'espérer la revoir et qu'il s’apprête à rentrer en France, Lily entre dans son taxi, mais elle ne le reconnait pas…
Avis CinéSam (film vu le : 02/12/2024)
Deuxième long-métrage que je visualise du réalisateur franco-belge Guillaume Senez (Keeper, Nos Batailles), déjà lauréat de nombreux prix. Sa vision artistique montre de beaux plans et une agréable utilisation de la luminosité. C’est du cinéma belge « Made In Wallonia Brussels » (et quand-même beaucoup au Japon dans ce cas-ci..)
Au casting on retrouve un Romain Duris assez exceptionnel, tout à fait crédible dans son parler japonais (j’ai lu qu’il ne parle pas la langue nippone couramment comme le film arrive à nous le faire croire, mais qu’il avait appris ses dialogues phonétiquement par cœur, belle prouesse !). Les autres actrices sont passables, quand aux autres acteurs ils ont des rôles très mineurs.
L’action se déroule donc entièrement au Japon, ce qui n’a pas manqué de me rappeler des souvenirs de voyage il y a près de 9 ans (soit le temps depuis lequel Jérôme cherche Lily
…!) : les bains japonais, le tabou des tatouages, le quartier Odaiba à Tokyo, les mots et expressions (gomennasai, daijobou…), etc.
Le scénario est intéressant et souligne les différences de culture et de lois de façon plutôt subtile et élégante. Les mensonge et/ou bêtises des adultes ont des conséquences pour les adultes concernés mais aussi pour l'(es) enfant(s). J’ai aussi remarqué des musiques impactantes, dont par exemple « Que je t’aime » de Johnny Hallyday chantée en japonais, mais aussi des fonds musicaux méticuleusement choisis pour accompagner les ambiances.
Le drame est bien dosé, avec des moments plus légers, humoristiques, très parcimonieusement saupoudrés. Je pensais vraiment que l’éthylotest que Jérôme (R. Duris) utilise à la compagnie de taxis après son service serait un fusil de Tchékov, mais il n’en est rien.
Le tabagisme est présent, toujours inutile mais heureusement limité et pas (trop) mis en avant. Je n’ai vu aucune mention en fin de générique. Le tabagisme est principalement pour un personnage interprété par Judith Chemla que je n’ai pas aimé ; j’ai compris le but de ce personnage (montrer l’étendue du problème dont traite le film) mais au final elle s’avère être plutôt un poids… Un autre point négatif est l’heureux hasard, la sérendipité de l’événement clé du film, très invraisemblable (mais techniquement pas impossible). Cet heureux hasard devait survenir, sinon il n’y avait pas de scénario.et donc pas de film…!
En conclusion Une part manquante est une jolie histoire bien mise en scène, très soignée, traitant une idée intéressante, et si vous n’avez pas l’occasion d’aller le voir en salles, elle sera probablement à découvrir sur la RTBF et France Télévisions.
Autre avis
Aucun autre avis actuellement. Voulez-vous soumettre le vôtre ? Cliquez-ici !
Critiques en ligne
Bande-annonce et lien Plex
Fiche du film sur les sites grand public